« Le .bzh renforce notre identité et notre dimension régionale. » Gaïd Pitrou, La Cinémathèque de Bretagne
Pouvez-vous vous présenter et décrire votre activité ?
Je suis Gaïd Pitrou, directrice de La Cinémathèque de Bretagne. Je suis arrivée en janvier 2021. Je travaille depuis 20 ans dans le secteur culturel et je suis passée par plusieurs institutions : au Parc Naturel du Morvan, au ministère de la Culture, aux Archives nationales et à la DRAC Île-de-France. Je suis co-fonctionnaire de l’État, en détachement au sein de la Cinémathèque de Bretagne, qui a des missions d’intérêt général.
La mission de la Cinémathèque est de collecter, conserver, préserver et valoriser tout le patrimoine audiovisuel breton. C’est une mission d’intérêt général qui a une résonance régionale et qui a été mise en place en 1986. Nous avons une antenne de la Cinémathèque, à Rennes, et une autre à Nantes.
Nous avons aujourd’hui une collection importante comme vous le voyez. Ce sont des dépôts. Nous ne sommes pas propriétaires. En revanche, nous réalisons un travail de numérisation et d’indexation. La numérisation, c’est ce qui permet de conserver les contenus. Nous conservons ce patrimoine immatériel. Ce qui compte le plus pour les films, c’est l’image. Dans cette collection, nous avons 50% de films amateurs et 50% de films professionnels. Aujourd’hui, la Cinémathèque c’est 35.000 films.
Vous disposez d’un site internet en .BZH, pourquoi ce choix ?
Le site de cinémathèque est en .bzh depuis 2016. C’est une évidence pour nous, puisque notre territoire, c’est la Bretagne. Nous préservons un patrimoine qui est celui des Bretons, mais pas seulement, et qui a une forte identité territoriale. Ce sont des films qui ont été tournés par des bretons ou qui traitent de la Bretagne. C’est pour cela que nous avons beaucoup de films extra-européen car le Breton est voyageur.
Pourquoi c’est important pour vous de communiquer en.BZH ?
Le .BZH renforce notre identité et notre dimension régionale. Nous nous appelons Cinémathèque de Bretagne .BZH. Cela nous permet d’affirmer cet engagement sur un territoire.
Ce que je voulais aussi souligner c’est que ce n’est pas du tout enfermant. Cette identité territoriale c’est aussi une manière d’être repéré à l’extérieur.
Quels sont les objectifs de votre site internet ? Pourquoi en avoir créé un ?
L’objectif c’est avant tout être en lien avec les publics puisque nous n’avons pas de salle de visionnage dédiée pour faire des projections même si nous avons tout un réseau de partenaires. Le site nous permet donc de faire connaître les collections et c’est pour cette raison que nous avons une base de données qui est mise en ligne. C’est une plateforme de visionnage, qui compte aujourd’hui 7.200 films. C’est un choix qui a été fait au moment du confinement. Le 17 mars, toute l’équipe s’est mobilisée pour mettre à disposition sur notre site internet, par solidarité, plus de 7.000 films. Auparavant, il fallait payer une adhésion. Le choix a été fait de poursuivre la gratuité, dans le respect des ayants droits bien entendu.
La Cinémathèque a le label niveau 1 de la charte Ya d’ar Brezhoneg. Notre site internet est bilingue. Un très grand travail de longue haleine a été réalisé. Nous avons une collègue qui est bilingue. C’est une volonté forte et un choix de l’association d’être sur ce bilinguisme. La salariée donne également des cours en interne. Toutes nos communications sont bilingues.