UN PARI RÉUSSI POUR LES ENTREPRISES
Dans des secteurs aussi divers que la cybersécurité, la production de boissons ou encore l’aménagement paysager, les entreprises bretonnes voient dans le .bzh une réelle chance de rayonner en Bretagne.
QUENTIN PUECH, GÉRANT DU GROUPE D’AMÉNAGEMENT PAYSAGER KERNE
“Je tiens au .bzh d’abord pour des raisons totalement personnelles, de par mon attachement fort à notre chère Bretagne. J’ai eu la chance d’apprendre le breton, et le .bzh vient rappeler qu’il n’y a pas d’économie forte sans langue, sans culture fortes. Cela permet d’affirmer dès le départ une identité : on est fiers de dire qu’on est Breton partout où on va. Pas chauvins, mais fiers d’agiter notre drapeau.
Je connais un dirigeant d’une entreprise qui hésitait à prendre le .bzh, parce qu’il avait des clients à Paris, à l’étranger, et il pensait que sans .com il allait se renfermer. Je lui ai dit : mais si on fait appel à ta boîte à Quimper, c’est aussi parce que tu es Breton, tu es là, sinon ils prendraient une boîte parisienne. Donc au contraire, affirme qui tu es ! Et depuis, il est .bzh. Parce que l’identité est une force, ça rassure les gens. Après-guerre on a recherché l’internationalisation, la surconnexion, on était un peu des arriérés à vouloir rappeler nos racines, et aujourd’hui on en voit les limites.
Le .bzh, c’est au contraire le soutien à l’emploi breton et le devoir de préservation de la culture bretonne.”
SYLVAINE LE MEUR, FONDATRICE DE TY JAUNE
“Le .bzh était une évidence étant donné que la Bretagne fait partie de l’ADN de notre produit : le pastis Ty Jaune est un pastis breton, fabriqué ici, pour les Bretons. Il est d’ailleurs labellisé Produit en Bretagne. Tout cela fait partie d’un ensemble : on travaille main dans la main pour dynamiser notre région.
Ce .bzh nous permet de montrer notre ancrage, de dire qu’on revendique la Bretagne. Parfois, en dehors de la Bretagne je suis obligée de préciser ce que signifie “bzh ”, mais en quatre ans cela s’est beaucoup démocratisé, et puis la plupart de nos relations sont en Bretagne historique, où ce n’est pas du tout un sujet !”
SIMON JOLY, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS ET YOANN EMERY, RESPONSABLE COMMERCIAL POUR BREIZH COLA
“On doit beaucoup à la Bretagne, Breizh Cola et la Brasserie Lancelot sont deux entités très identitaires, donc le .bzh, cela coulait de source.
C’était une manière de rendre un peu à la Bretagne ce qu’elle nous donne. C’est une initiative pour faire rayonner la Bretagne, donc on ne s’est pas trop posé de questions.
“Bzh”, c’est un marqueur fort. On a déjà Breizh dans le nom de la marque donc cela rajoute à la “breizhitude”. Idem pour la Brasserie Lancelot, dont les bières
s’inscrivent dans un imaginaire arthurien, inspiré par Brocéliande, très breton.
Donc on est fiers d’avoir ce .bzh sur nos cartes de visite, surtout quand on va à l’extérieur, vu qu’on est souvent encore plus fiers d’être Bretons en-dehors de la Bretagne !”
GUILLAUME CHÉREAU, DIRECTEUR DE BREIZH CYBER, CENTRE DE RÉPONSE AUX INCIDENTS CYBER
“Dès notre naissance il y a un an, on s’est rapprochés de .bzh, puisque d’un point de vue symbolique le .bzh c’est le territoire breton sur internet. Tous les territoires n’ont pas une extension internet, et pour nous c’était une opportunité de nous faire connaître. On est un peu le Samu de la cybersécurité : on accompagne les entreprises, collectivités et associations victimes de cyber attaques.
On accompagne également .bzh sur les sujets de cybersécurité, pour sécuriser les noms de domaine en .bzh. Comme il y en a environ 13 000, contre des millions de .fr, la relation de proximité est possible, et cela contribue à la sécurité puisqu’on peut détecter les noms frauduleux beaucoup plus vite. Et puis le .bzh est petit dans l’Internet mondial, donc ces sites sont moins attractifs pour des personnes malveillantes. Il y a moins de tentatives d’hameçonnage, de fraude, et très peu d’attaques. C’est une protection naturelle. Small is beautiful !”
Crédits photo : Gwenaël Saliou
Textes : Bretons magazine – décembre 2024