Crédit photo : Gwenaël Saliou
Texte : Bretons magazine – décembre 2024
LOÏG CHESNAIS-GIRARD
“FAIRE VIBRER LA BRETAGNE DE MANIÈRE TRANQUILLE ET POSITIVE !”
Le président du conseil régional est un fervent supporter du .bzh.
Bretons : Pourquoi la Région Bretagne a-t-elle soutenu le .bzh ?
Loïg Chesnais-Girard : Le premier vœu en faveur de la création d’un .bzh a été voté en 2004, il y a vingt ans, dans l’hémicycle régional ! Et cela a toujours dépassé les clivages, puisqu’il s’agissait d’un vœu voté à l’unanimité. Cela montre la capacité bretonne à dépasser les clivages, les querelles de chapelle, quand il s’agit de l’intérêt général. Car pour travailler notre originalité, notre fierté, notre vivre-ensemble, pas dans une opposition à la République française et à l’Europe, mais pour affirmer qu’on vient de quelque part, le .bzh est un outil approprié.
C’est finalement, comme le Gwenn-ha-Du, un symbole à la fois fort et léger ?
Cela fait du bien à notre ego, cela nous fait vibrer, comme le Gwenn-ha-Du le long des routes pendant le Tour de France ou dans le Stade de France…. Cela montre qu’on est ensemble sur un bout du chemin. Dans un monde où l’individualisme est malheureusement le nouvel horizon de beaucoup, où on a du mal à faire collectif, le .bzh est un outil qui nous permet de faire résonner le collectif. Et ce n’est pas excluant. On peut se revendiquer du Gwenn-ha-Du comme du drapeau français ou européen.
C’est aussi pour cela que vous militez pour l’obtention d’un emoji Gwenn-ha-Du ?
Cet emoji nous manque cruellement dans nos échanges, dans nos moments de fierté sportive ou dans des concerts, ou encore quand on parle avec les Bretons du monde… La Bretagne est une connivence. On n’est d’ailleurs pas obligé d’être né ici pour la vivre, c’est un état d’esprit, une manière de vivre. L’emoji fera vibrer cela, de manière tranquille et positive. Car la Bretagne, c’est cela : une terre d’énergie, d’innovation, mais au fond d’elle-même, sur un vieux fond de granit, une terre de tranquillité et d’optimisme.