LES COLLECTIVITÉS S’ARRIMENT AU .BZH

De nombreuses villes ou communautés de communes ont choisi d’avoir un site en .bzh. Une façon d’affirmer leur identité bretonne.

Pierre Léonardi .bzh

Pierre Léonardi, maire de Vitré.

Il y a d’abord une histoire qui pourrait faire sourire. La ville de Vitré (vitre.bzh), en Ille-et-Vilaine, avait dû il y a quelques années prendre un nom de domaine en mairie-vitre.fr, car vitre.fr était déjà pris par des professionnels des fenêtres… Mais ce n’est pas la raison essentielle pour laquelle elle a choisi de prendre un nom de domaine en .bzh, affirme son maire actuel, Pierre Léonardi. “Vitré est, depuis des siècles, la porte d’entrée vers la Bretagne. On est attachés à notre identité bretonne et il est important nous de l’afficher auprès des habitants comme des touristes de passage”, explique-t-il, racontant par exemple que, depuis leur refonte, l’ensemble des supports de communication de la ville, de son identité graphique à son site internet en passant par son magazine, font désormais une place à la langue bretonne et au gallo.

“Se mobiliser pour exister”

Revendiquer son ancrage breton, cela concerne aussi des communes situées en Loire-Atlantique. C’est le cas par exemple de Massérac (masserac.bzh), au nord-ouest du département. Fabrice Sanchez, son maire, explique avoir fait le choix d’un .bzh en janvier 2023, au moment de la mise en ligne d’un nouveau site internet. Une forme de cohérence, pour cette commune qui affiche des hermines dans son logo et qui est rattachée à Redon Agglomération – également en .bzh –, et donc partagée entre deux régions administratives.

Car les communautés de communes ne sont pas à la traîne. À Saint-Brieuc, le .bzh se décline aussi sur Tub, le service de transports de l’agglo, comme à Lorient avec Izilo. Et puisqu’il s’agit de se déplacer, on peut aussi citer Breizh Go, les trains express régionaux bretons… “Le .bzh, c’est aussi une illustration de la capacité de la Bretagne à se réunir et à se mobiliser pour exister”, analyse Pierre Léonardi. “Il était temps qu’on s’empare des outils numériques pour cela. Et puis, c’est une initiative collective et vertueuse, car il n’y a pas de but lucratif derrière.”

 

Crédit photo : Gwenaël Saliou
Texte : Bretons magazine – décembre 2024